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Test du Google Pixel 3 XL : le nouveau champion de la photo

Le Google Pixel 3 XL est le premier de se lignée à arriver officiellement en France. Mais que vaut celui que certains surnomment « l’iPhone d’Android » ? Après plusieurs jours d’utilisation, voici notre avis sur ce smartphone, sa qualité photo, son autonomie ou encore ses performances.

Enfin ! Après deux générations réservées à presque tout le monde sauf nous, la gamme Pixel arrive enfin en France en 2018. Les Pixel 3 et Pixel 3 XL ont cette lourde tâche de servir d’exemple dans l’Hexagone de la superiorité d’Android et de l’intérêt d’une parfaite complémentarité entre le hardware et le software. Pari réussi ? Voyons cela point par point.

Fiche technique

Modèle Google Pixel 3 XL
Version de l'OS Android 9.0
Interface Android Stock
Taille d'écran 6,3 pouces
Définition 2960 x 1440
Densité de pixels 523 ppp
SoC Snapdragon 845 à 2,5GHz
Processeur (CPU) ARMv8
Puce Graphique (GPU) Adreno 630
Mémoire vive (RAM) 4 Go
Mémoire interne (flash) 64 Go, 128 Go
MicroSD Non
Appareil photo (dorsal) 12 Mégapixels
Appareil photo (frontal) Double capteur 8 Mégapixels
Enregistrement vidéo 4K
Wi-Fi Oui
Bluetooth 5.0 + A2DP + LE
Réseaux LTE, HSPA, GSM
Bandes supportées 2100 MHz (B1), 800 MHz (B20), 1800 MHz (B3), 2600 MHz (B7), 700 MHz (B28)
SIM nano SIM
NFC Oui
Ports (entrées/sorties) USB Type-C
Géolocalisation Oui
Batterie 3430 mAh
Dimensions 158 x 76,6 x 7,9 mm
Poids 184 grammes
Couleurs Rose, Blanc, Noir
Prix 959€
Fiche produit | Test

Ce test a été réalisé avec un smartphone prêté par Google.

Design : une patte inimitable

À une époque où les téléphones se ressemblent tous beaucoup, les Pixel de Google gardent leur design bien à eux, pour le meilleur et pour le pire. Parlons tout d’abord du dos au « revêtement hybride ».

La totalité de la coque arrière est recouverte de verre Gorilla Glass 5, mais seule la partie haute semble l’être avec son revêtement glossy. Les trois quarts inférieurs sont eux recouverts d’un effet « soft touch » particulièrement agréable, très doux et moins salissant. Sous le doigt, on pourrait imaginer une texture assez unique de métal ou un plastique doux, mais il est difficile d’imaginer qu’il s’agit de verre. Et pourtant. Un choix d’ailleurs adapté à l’arrivée de la recharge sans fil.

Le tout est très sobre, quelle que soit la couleur choisie (ici, noire) avec juste un « G » discret sur la partie inférieure rappelant que c’est Google qui a conçu le téléphone, et un capteur d’empreintes parfaitement positionné au milieu.

Tout n’est malheureusement pas aussi bien placé. Le bouton d’alimentation notamment se trouve sur le côté droit, juste au-dessus des boutons de volume. Ce n’est pas optimal et il m’est arrivé à de (très) nombreuses reprises de modifier le son plutôt que d’allumer ou d’éteindre mon téléphone. C’est vraiment très énervant.

Le cadre est quant à lui en aluminium et semble robuste. Tout le téléphone respire par ailleurs la solidité et au vu du vieillissement des précédents Pixel, on ne se fait pas trop de mouron pour celui-ci. Au-delà de cela, la face avant est… particulière.

Tout d’abord, notons que le menton du téléphone (la partie sous l’écran) est un peu épaisse (1 cm). Pour le téléphone vitrine de Google, censé rivaliser avec l’iPhone, c’est un peu dommage. De même sur la partie haute avec l’encoche qui mesure 1,2 cm de hauteur, ce qui en fait certainement l’une des encoches les plus profondes du marché, même si cela peut plus ou moins s’expliquer par le besoin d’y cacher deux modules photo. À une époque des encoches « goutte d’eau » et du Honor 8X aux bordures minimes, ce cadre noir fait un peu tâche. Cela permet néanmoins d’intégrer deux haut-parleurs frontaux, mais je reviendrai dessus un peu plus tard dans ce test.

Enfin, notons l’absence de port jack, un point éliminatoire pour certains.

Un écran parfaitement calibré

Entre ce gros menton et cette grosse encoche se trouve un écran OLED de 6,3 pouces de diagonale en définition QHD+. Avec son ratio 18,5:9, cela fait une densité d’image de 523 PPP.

Au premier coup d’œil, cette dalle est très flatteuse et met parfaitement en avant le contenu affiché. Dès lors que l’on sort en revanche, l’écran montre un peu ses limites avec une luminosité un poil en deçà de ce que l’on aimerait voir sur un appareil très haut de gamme.

Et ces constatations ont été confirmées sous notre sonde. Avec une luminosité maximale de 375 cd/m², on est un peu en dessous de la mesure confortable pour s’adapter à toutes les situations. En revanche, le contraste est infini et les couleurs sont naturellement justes. Aucun réglage n’est nécessaire pour obtenir un point blanc correct, aux alentours de 6600 K (la référence étant 6500). Par ailleurs, le spectre sRGB est pleinement couvert, et bien plus encore. Hormis le magenta qui dévie un peu, toutes les teintes sont en outre parfaitement calibrées.

C’est une bonne nouvelle sachant que la version de Google d’Android ne permet pas de régler précisément les couleurs de l’écran, contrairement ce que proposent les autres opérateurs.

Notons par ailleurs que la directivité globale de l’écran est bonne, mais que si l’on veut réellement pinailler, un angle très léger suffit à refroidir un peu l’image et donc à dénaturer les couleurs. La lisibilité reste néanmoins excellente, même à un angle très prononcé.

Android pur, une expérience incomplète

Comme dit plus haut, ce bel écran est malheureusement défiguré par une encoche plutôt imposante, aussi bien en largeur qu’en hauteur, ce qui donne un rendu vraiment bizarre avec une barre de notifications vraiment épaisse. Par ailleurs, il n’y a aucun moyen facilement accessible pour la cacher. Il est nécessaire de se rendre dans les options des développeurs (un menu caché, rappelons-le) pour activer la fonction « masquer ». Cela noircit alors complètement l’espace entourant l’encoche. TOTALEMENT ! Ce qui signifie que la barre de notifications se retrouve sous l’encoche et que l’espace est entièrement perdu, contrairement à ce que propose la concurrence (notifications au même endroit, mais sur fond noir).

L’encoche est par ailleurs mal gérée. Sur certaines applications, l’espace affiché s’arrête à la limite de l’encoche, mais une vidéo sur YouTube par exemple, même au format 18:9, laisse apparaître un cadre noir qui l’entoure complètement, avec un espace inutile important, ou alors prend tout l’écran, mais passe alors sous l’encoche, ce qui cache une partie non négligeable de ce que l’on regarde.

À l’inverse, certaines applications s’affichent automatiquement en plein écran. Je pense à toi Snapchat avec tes photos qui sont une nouvelle fois cachées par l’encoche. L’expérience utilisateur est ici clairement négligée au profit d’une tendance ridicule.

Mais oublions un peu cette encoche pour parler de l’interface en elle-même. Rappelons que les Pixel sont les téléphones les plus à jour du marché et tournent donc sous Android 9 Pie avec la mise à jour de sécurité du mois de septembre (celle d’octobre n’étant pas encore déployée à l’heure de la rédaction de ces lignes, mais devrait l’être d’ici la commercialisation du téléphone).

Et si on a plutôt l’habitude d’accueillir positivement les interfaces simples sur FrAndroid, on ne peut qu’admettre qu’Android pur manque cruellement d’options. D’un point de vue très personnel, je n’aime pas du tout les icônes d’applications standardisées dans des ronds blancs par exemple (le triangle du Google Play Store se suffit à lui-même, pourquoi l’enfermer ?), et les solutions proposées nativement ont insuffisantes pour régler cela.

Il est également impossible de gérer précisément la colorimétrie, la taille de la grille d’applications sur le bureau, de déverrouiller le téléphone par reconnaissance faciale ou encore d’avoir une action liée à un glissement de doigt sur le bureau. Ceux qui ont l’habitude d’ouvrir rapidement leur panneau de notifications sur OxygenOS (OnePlus) ou la fenêtre de recherche sur EMUI (Huawei) par exemple seront déçus.

De même, avoir une navigation par gestes est un bon moyen de gagner de l’espace utilisable à l’écran, mais le choix de Google de conserver la barre de navigation est vraiment étrange. D’autant que les gestes à effectuer sur la « pilule » sont assez peu intuitifs et il m’a fallu plusieurs jours pour m’habitude à glisser mon doigt jusqu’au centre de l’écran pour ouvrir le tiroir d’applications et non le multitâche. Multitâche qu’il est par ailleurs obligatoire de scroller entièrement pour atteindre l’option « Tout effacer ». Option qui fermera absolument toutes les applications puisqu’il est impossible d’en verrouiller (pour éviter par exemple de fermer YouTube Music et donc de couper votre mélodie préférée).

Enfin, il me semble important de mentionner également que lorsque je clique sur une notification, l’application concernée ne s’affiche pas toujours, m’obligeant à aller la chercher manuellement, mais ce problème n’étant pas présent sur notre Pixel 3 et n’étant pas systématique, il semblerait qu’il s’agisse d’un bug ponctuel.

On pourrait se dire qu’une partie des problèmes d’ergonomie peuvent être corrigés par la simple installation d’un launcher alternatif, mais ceux-ci ne sont pas compatibles avec le nouveau multitâche d’Android Pie. Vous voilà donc condamnés à rester sur cette interface jusqu’à une prochaine mise à jour réglant ce souci.

Toujours est-il que Google a soigné les transitions et les retours, jusque dans la vibration du bouton home. Si l’on peut pester sur certains points, on n’est jamais réellement perdus et même avec 4 Go de RAM, la navigation est fluide et réactive.

2018, l’année du Snapdragon 845

Comme tous les ans, Google a opté ici pour le SoC le plus performant de Qualcomm disponible, qui est au passage également le meilleur SoC actuellement disponible sur le marché : le Snapdragon 845. Celui-ci est couplé comme dit plus tôt à 4 Go de RAM, ce qui peut paraître léger sur le papier à l’heure où l’on parle déjà de smartphones avec 10 Go de RAM. Pour autant, cela n’a pas été un frein lors de ce test et il faudra donc en juger sur une utilisation bien plus longue.

 Google Pixel 3 XLGoogle Pixel 3Google Pixel 2 XLSamsung Galaxy Note 9 (FHD+)OnePlus 6Huawei P20 Pro
SoCS845S845S835Exynos 9810S845Kirin 970
AnTuTu 7.x257 684249 291169 421241 932267 316209 894
PCMark 2.09 0818 0087 1775 1358 2337 233
3DMark Slingshot Extreme3 028-3 7023 3554 6682 874
3DMark Slingshot Extreme Graphics3 238--3 6675 2042 865
3DMark Slingshot Extreme Physics2 467--2 5843 4302 905
GFXBench Aztec Vulkan (onscreen/offscreen)12 / 14 FPS13 / 20 FPS--20 / 14 FPS-
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen)15 / 26 FPS23 / 25 FPS13 / 24 FPS 26 / 28 FPS32 / 35 FPS23 / 23 FPS
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen)29 / 48 FPS46 / 48 FPS33 / 53 FPS57 / 75 FPS58 / 71 FPS55 / 62 FPS
Lecture / écriture séquentielle608 / 228 Mo/s759 / 174 Mo/s758 / 190 Mo/s822 / 194 Mo/s718 / 154 Mo/s826 / 196 Mo/s
Lecture / écriture aléatoire32,6k / 36,3k IOPS36k / 31k IOPS44k / 4,5k IOPS 34,3k / 5,4k IOPS35,9k / 5,6k IOPS38k / 40k IOPS

Les benchmarks ne sont pas surprenants : le Snapdragon 845 est un véritable monstre de puissance capable de déployer énormément de puissance CPU. Pour ce qui est des graphismes en revanche, l’écran WQHD se montre bien plus gourmands que ceux en Full HD, ce qui se ressent sur le framerate global du téléphone. Et contrairement à Samsung, Google ne propose pas de repasser en FHD afin de gagner en puissance.

L’écran WQHD se montre bien plus gourmands que ceux en Full HD

Et ce problème de framerate se répercute bien évidemment dans les jeux. Sur Arena of Valor par exemple, le Pixel 3 XL peine à maintenir une fréquence d’image entre 50 et 55 FPS, avec des creux à 47 dans les gros combats. Dommage quand on sait que le S845 n’a aucun mal à rester stable à 60 FPS sur du Full HD.

À cela s’ajoute une petite chauffe du téléphone sur les utilisations très gourmandes comme le jeu vidéo et plus globalement quand le GPU est fortement sollicité.

Qualité audio : achetez un bon casque !

Le design un peu particulier des Pixel a toujours été justifié par la présence d’un double haut-parleur en façade pour un son stéréo puissant. Mais encore faut-il que celui-ci soit de qualité, et sur ce point le Pixel 3 XL n’est pas parfait.

Le son est puissant, certes, mais la différence avec des smartphones bien plus borderless n’est pas si flagrante à ce niveau. Par ailleurs, à plein volume le son du Pixel 3 XL est très distordu. Dépasser 75 % devient très vite désagréable à l’oreille. Au final, le principal point fort est donc le côté stéréo, qui n’est pas équilibré (le haut-parleur d’appels, sur le haut du téléphone, est bien moins puissant que le principal) et la possibilité de tenir le téléphone fermement sans obstruer les orifices audio.

Dans l’ensemble, la qualité sonore est assez brouillonne et aucune fréquence n’arrive à réellement se démarquer. Les basses n’ont aucune profondeur, les aiguës sonnent métalliques et les médiums arrivent juste à ressortir assez parce que les fréquences extrêmes n’ont pas la puissance attendue.

Oubliez donc la musique si vous souhaitez vous enjailler avec des amis pour votre before du samedi soir et tournez-vous plutôt du côté des podcasts aux voix bien délimitées. Et encore, là aussi on notera un son un peu sourd, la faute au haut-parleur d’appels toujours. C’est simple, pour avoir une idée du son qui en sort, passez un appel avec votre téléphone, ne mettez pas le haut-parleur et montez juste le son au maximum. Posez le téléphone sur la table et constatez. Heureusement que le haut-parleur principal rattrape un peu ce désastre.

Bref, on passera vite par un casque. Il n’y a bien sûr pas de port jack, donc ce sera un casque sans fil ou couplé à un adaptateur. C’est avec un MSR7 filaire avec l’adaptateur USB-C vers jack de la boite du téléphone que j’ai effectué la majorité des tests, mais cela vaut également pour le Bluetooth (5.0).

Les haut-parleurs sont peut-être en deçà des attentes, la sortie audio principale et quant à elle excellente. Le son est très puissant et parfaitement ciselé, même à plein volume. Il ne souffre d’aucune distorsion et chaque fréquence est équilibrée. Les fans de gros boums trouveront peut-être les basses un peu faiblardes pour accompagner un gros beat bien sourd, mais il faut avouer que le son profite d’une excellente neutralité qui s’adaptera facilement à n’importe quel style musical, du classique à la techno en passant par le jazz, le rap et le métal.

L’appareil photo de l’année ?

Alors que bon nombre de constructeurs multiplient le nombre de capteurs photo, Google fait toujours dans la sobriété sur ce point avec un capteur de 12,2 Mégapixels à l’arrière (photosites de 1,4 μm, objectif f/1.8) et deux capteurs de 8 Mégapixels en façade (un objectif f/1.8 normal de 75° et un grand-angle f/2.2 de 97°).

Bien sûr, avec Google, il ne faut pas prendre cela comme une faiblesse. Avec son autofocus « dual pixel » à détection de phase, sa stabilisation hybride (optique + numérique) et son capteur spectral et de scintillement, le Pixel 3 XL fait tout simplement des merveilles et il est presque impossible de le prendre en défaut.

De jour, de nuit, en intérieur, en extérieur… le résultat est toujours bon ! La gestion de la lumière est impressionnante et le piqué est très bon, même à grande distance. Si l’on veut pinailler, on remarquera un léger halo blanc autour de certains éléments ou des erreurs de colorimétrie dans les angles, derniers reliquats d’un traitement logiciel très important. Ce ne sont pas là toutefois de réels problèmes au vu de la qualité générale de l’appareil photo.

Le plus éblouissant est certainement la qualité des clichés en basse lumière. Un paysage urbain aux éclairages très disparates ? Un plat mangé dans un restaurant éclairé à la chandelle ? Une bière en terrasse ? Un animal en intérieur le soir ? Tant de scènes qui sont habituellement difficiles à capturer et qui apparaissent presque aussi nettes qu’en pleine journée avec le Pixel 3 XL.

Le selfie au rendez-vous

Si l’appareil photo principal est impressionnant, le double module frontal laisse également sans voix, ce qui est encore plus rare. À l’heure où Apple est critiqué pour son « beautygate » qui lisse la peau, il est possible de percevoir chaque imperfection de la peau de mon crâne ou de compter les poils de ma barbe sur une photo en intérieur sous lumière artificielle.

J’ai donc essayé en rentrant de soirée, dans une ruelle, avec un lampadaire situé derrière moi, et si ma peau est bien plus lisse, il est toujours possible de distinguer chaque poil de barbe grâce à un flash écran très efficace. Je désactive donc ce dernier pour un ultime test et mise à part une colorimétrie qui vire un peu trop sur le jaune, le résultat est toujours aussi plaisant à regarder.

La limite ? Il semblerait que la finesse ne soit pas aussi bonne lorsque l’on passe sur le grand-angle pour prendre des selfies de groupe. Mais c’est à nouveau négligeable en comparaison de ce que propose la concurrence.

Notons au passage que le mode portrait, excellent, possède également sa propre limite : le ton sur ton. Les contours sont généralement bien définis, même sur des chevelures alambiquées, mais il suffit que le fond soit d’une couleur trop proche pour que cela pose problème.

Quelques ajouts

À cela s’ajoutent également des petits ajouts logiciels comme l’intégration de Google Lens directement dans l’appareil photo, le mode photobooth qui prend plusieurs photos à chaque fois que l’on prend la pose (un mode qui sera certainement utilisé deux fois, puis rapidement oublié), ou encore le mode Playground pour jouer avec un Porg, Iron Man ou le Demogorgon. C’est amusant, mais l’utilité est somme toute assez limitée et j’imagine mal faire des photos régulièrement avec ce gimmick.

En revanche, Google a décidé de ne pas intégrer de mode « Pro » pour laisser à l’utilisateur le minimum de réglages (la balance des blancs). Le « mode motion » en revanche capture des clichés avant et après le déclenchement, ce qui permet de choisir le moment parfait que l’on souhaitait capturer. De quoi sauver une photo prise un poil trop tard.

Enfin, dans les paramètres avancés, on peut activer d’autres options, comme le mode HDR+, l’enregistrement en RAW, le stockage des vidéos en H.265/HEVC ou encore la stabilisation vidéo.

La vidéo

Puisque l’on parle de la vidéo, le Pixel 3 XL laisse le choix entre du 1080p à 60 FPS ou de la 4K à 30 FPS pour les vidéos normales, ou du 1080p à 120 FPS et du 720p à 240 FPS pour le slow motion. Et comme pour la photo, le résultat est bluffant.

Que ce soit en 1080p ou en 4K, la stabilisation fait très bien son travail et le traitement logiciel arrive à récupérer un grand nombre d’informations dans les scènes sombres. Dans ce cas précis, du bruit apparaît à l’écran, mais il suffit de se stabiliser pour que le traitement logiciel en temps réel lisse l’image sans perte. Enfin, l’image ne souffre d’aucun rolling shutter.

Une batterie insuffisante

Le Pixel 3 XL embarque une batterie de 3430 mAh. Sur le papier, cela semble un peu léger pour un smartphone de cette taille et… c’est bel et bien le cas.

Durant toute la durée de mon test, il ne doit pas y avoir un seul jour où je n’ai pas rechargé mon téléphone ou stressé au cours de l’après-midi concernant sa capacité à tenir jusqu’à ce que je me couche. Comptez un maximum de 5 heures de screen-on time, mais mes journées tournaient plutôt autour de 4 heures. Il pourra donc tenir la journée si votre consommation est modérée, mais si vous êtes un compulsif de la notification et du réseau social, il faudra penser à investir dans une batterie portable.

Le seul flagship à avoir fait pire en 2018 est le Xperia XZ3

Sur notre protocole automatisé SmartViser simulant une utilisation mixte, le Google Pixel 3 XL a tenu 8h31. Le seul flagship à avoir fait pire en 2018 est le Xperia XZ3, confirmant nos impressions. On est clairement loin des 15h24 de notre champion en date, le Xiaomi Redmi Note 5.

Android Pie apporte bien sûr la batterie adaptative, mais cela ne peut pas non plus créer des miracles. Au final, l’application qui vous permettra le plus de conserver de la batterie, c’est celle concernant le Bien-être numérique qui vous jettera au visage le temps que vous avez passé sur chaque réseau social et combien de fois vous avez déverrouillé le téléphone.

Autonomie Smartviser
  • Pixel 3 XL : 511
  • Galaxy Note 9 : 573
  • Redmi Note 5 : 924

Pour ce qui est de la recharge, le Pixel 3 XL est dans la moyenne actuelle. Comptez 44 % récupérés en 30 min, 76 % en 1 heure et une charge complète en 1h45, le tout avec l’adaptateur 18 W inclus dans la boite. Ni bon, ni mauvais.

La principale nouveauté est la compatibilité avec le standard de charge sans fil Qi. Avec le Pixel Stand (10 W), la recharge est bien évidemment plus lente qu’en filaire.

GPS et communications

Comme tout smartphone haut de gamme qui se respecte, le Pixel 3 XL est compatible avec toutes les bandes de fréquences françaises, y compris la B28 (700 MHz), encore très peu utilisée. Cela lui permet de réaliser de l’agrégation de fréquences et d’obtenir un bon débit en 4G. En région parisienne, sur un bon réseau, vous pouvez compter sur des débits à 140 Mb/s sans problème. En intérieur comme en extérieur, vous pourrez regarder vos séries en streaming sans vous poser trop de questions.

Il en va de même pour le GPS qui arrive à se positionner très rapidement avec une grande fiabilité et avec une boussole parfaitement calibrée. Il n’y a aucun problème à noter non plus du côté des appels et de la clarté des communications.

Prix et date de disponibilité

Le Google Pixel 3 XL est disponible le 2 novembre 2018 au prix de 959 euros pour la version 64 Go et 1059 euros pour la version 128 Go. Ses principaux concurrents sont le Samsung Galaxy Note 9, l’iPhone XS Max et possiblement prochainement le Huawei Mate 20 Pro.

Où acheter le Google Pixel 3 XL au meilleur prix ?

Test Google Pixel 3 XL Le verdict

Les finitions sont bonnes, la prise en mains agréable... Mais sa bordure inférieure et son encoche un peu grosses peinent à parfaitement se justifier et le bouton ON/OFF est trop haut, c'est gênant, même après plusieurs jours d'utilisation.

écran

8

Plus lumineux, cet écran OLED pourrait être parfait. En l'état, il reste un peu léger en plein soleil.

logiciel

7

Android à jour c'est bien, mais une interface parfaitement ergonomique et avec les fonctionnalités devenues aujourd'hui basiques, ce serait mieux.

performances

8

Les performances sont là, de même que la fluidité, mais l'écran est un peu gourmand, ce qui fait baisser les possibilités et monter la température à plein régime.

caméra

10

Le résultat est tout simplement bluffant, autant en photo qu'en vidéo. Avec l'appareil dorsal ou frontal, de jour comme de nuit, sur cible fixe ou mouvante, il est impossible de le prendre en défaut.

autonomie

6

Difficile de terminer une journée pour un gros utilisateur sans avoir une petite goutte de sueur au coin du front. Et sa charge rapide reste dans la moyenne. N'espérez pas tenir le week-end complet sans un chargeur.

Note finale du test 7/10

Pour son Pixel 3 XL, Google a voulu mettre le paquet et assure la présence des meilleurs composants, auxquels s'ajoute une certaine expertise logicielle, notamment concernant la photo, point sur lequel le Pixel 3 est totalement bluffant. En ce sens, le Pixel 3 est donc un très bon smartphone sur le papier.

Mais Google en oublie un point important : l'expérience utilisateur. Avec une autonomie insuffisante, une partie logicielle incomplète et un design qui peine à justifier ses défauts, le Google Pixel 3 XL n'arrive pas à convaincre au quotidien. À son prix, il est difficile de lui laisser passer de telles lacunes, surtout quand il affronte des concurrents aussi bons que le Galaxy Note 9. </span>

  • Points positifs
    • Un appareil photo excellent
    • Des selfies époustouflants
    • Très fluide à l'utilisation
    • Toujours à jour
  • Points négatifs
    • Interface incomplète et incompatible avec les launchers tiers
    • Une autonomie insuffisante
    • Des haut-parleurs qui n'expliquent pas les bordures
    • Le bouton power mal placé
    • (pas de jack)
Pixel 3 XL

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