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Renault précise son plan d'économies - L'Usine Auto - L'Usine Nouvelle

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Renault affine les contours de son plan d’économies de plus de 2 milliards d’euros. Après avoir présenté les grandes lignes de ce projet fin mai, la direction du constructeur a remis aux organisations syndicales un dossier d’information dans le cadre d’un comité central social et économique.

Le groupe y a notamment précisé la répartition des 4 600 suppressions de postes prévues dans l’Hexagone. Proportionnellement aux effectifs, c’est l’ingénierie qui devrait payer le plus lourd tribut, avec la disparition prévue de 1 500 emplois en France. En parallèle, cette activité devrait être profondément réorganisée, sous la houlette de Gilles Le Borgne, un ancien du groupe PSA. Au-delà de l’approfondissement des liens avec ses alliés japonais Nissan et Mitsubishi, Renault prévoit de concentrer le "développement des technologies stratégiques à forte valeur ajoutée dans les sites d’ingénierie d’Ile-de-France", tout en "[optimisant] l’utilisation des centres de R & D à l’étranger et de la sous-traitance". La diversité des modèles proposés devrait quant à elle être réduite.

Dans les fonctions support, 1 000 postes sont également concernés, tandis que près de 2 100 emplois seraient supprimés dans la production hexagonale. Pour parvenir à ces réductions d’effectifs, Renault mise sur des départs naturels ainsi que des départs à la retraite anticipée étalés au cours des trois années à venir. Pour 1 150 postes – 750 dans l’ingénierie et 400 dans la production –, "la direction veut discuter d’un plan de départs volontaires", ajoute Guillaume Ribeyre, délégué syndical central à la CFE-CGC, tout en indiquant avoir eu la confirmation qu’aucun licenciement sec ne serait envisagé. D’après lui, toutes les usines en France devraient être touchées, et pas seulement celles que la direction du constructeur envisage de réorganiser ou de fermer dans le cadre de son plan d’économies. Parmi elles, l’usine de Flins (Yvelines) devrait cesser l’assemblage des Renault Zoé électriques et Nissan Micra, pour reprendre l’activité de celle de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), qui devrait à terme fermer ses portes. Les inquiétudes sont également grandes sur le site Alpine de Dieppe (Seine-Maritime) et la place de la Fonderie de Bretagne à Caudan (Morbihan) au sein de Renault.

Un pôle d’excellence dédié au véhicule électrique devrait enfin voir le jour dans le Nord, où sont implantées les deux usines de véhicules finis de Maubeuge et Douai. "Nos sites français méritent d’être compétitifs. Pour cela, il faut qu’ils soient pleins comme des œufs", a lancé le président de Renault, Jean-Dominique Senard, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, pour justifier la réorganisation de l’outil industriel. Pas sûr, cependant, que cette remise à plat soit synonyme d’un rebond de la production. La délocalisation des véhicules à forts volumes engagée depuis plus de dix ans chez Renault et PSA a provoqué une chute du nombre de véhicules assemblés dans l’Hexagone. En 2018, le groupe au Losange a produit un peu plus de 750 000 véhicules. Un total qui dépassait encore le million d’unités en 2006. Grâce à ce plan d’économies, Renault espère renouer avec la croissance, après avoir enregistré en 2019 sa première perte nette depuis dix ans. Comme l’ensemble du secteur, Renault souffre aujourd’hui de l’épidémie de Covid-19, qui a mis à l’arrêt la production et les ventes de voitures dans le monde depuis le début de l’année.




June 27, 2020 at 02:15PM
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