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Choisy-le-Roi : les salariés de Renault à nouveau appelés à la grève lundi - Le Parisien

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Lundi, cela fera un mois jour pour jour que le couperet est tombé pour les salariés de l'usine Renault de Choisy-le-Roi. Le 29 mai en milieu de matinée, la direction de l'entreprise avait annoncé que le site allait fermer. De premières rumeurs en faisaient état la veille, avec l'annonce de la suppression d' environ 15 000 emplois dans le monde, dont 4 600 en France. Les salariés en avaient eu la confirmation alors qu'ils étaient rassemblés devant l'usine à l'appel d'une intersyndicale.

Grève « reconductible » en vue

Beaucoup de questions avaient alors émergé au sujet de leur avenir, que Renault voit tout tracé à Flins (Yvelines). Et c'est parce que ces salariés n'ont obtenu expliquent-ils « aucune réponse » à leurs interrogations à ce sujet qu'ils se réuniront à nouveau lundi sur leur site, pour une grève « reconductible ».

« Si on se mobilise lundi, c'est pour parler de l'emploi des salariés de l'usine Choisy-le-Roi », explique Brahim Hachouche, délégué central adjoint FO chez Renault, qui y travaille lui-même. Dans le dossier présenté récemment aux membres du comité central d'entreprise, « ce qui nous marque c'est l'absence de prévisions pour les emplois, décrit-il. Que fait-on de ceux de Choisy ? ».

Le 2 juin, les salariés de l’usine Renault ont bloqué l’accès au site à tout camion pour protester contre la fermeture du site. Microphone à la main, Brahim Hachouche, délégué central adjoint FO chez Renault, qui travaille lui-même dans cette usine. LP/F.D.
Le 2 juin, les salariés de l’usine Renault ont bloqué l’accès au site à tout camion pour protester contre la fermeture du site. Microphone à la main, Brahim Hachouche, délégué central adjoint FO chez Renault, qui travaille lui-même dans cette usine. LP/F.D.  

« On en a marre d'attendre »

« On est nombreux à ne pas vouloir et ne pas pouvoir partir bosser à Flins, témoigne l'un d'entre eux ce vendredi. On a des familles, c'est intenable de nous laisser dans le flou comme ça ». « Le personnel a repris à 100 % le boulot, témoigne un autre. Mais plus ça va, plus on en a marre d'attendre. On réclame d'avoir des informations, mais rien ne redescend jusqu'à nous ».

Ce malgré plusieurs journées de mobilisation, dont un blocage du site le 2 juin à l'appel de l'intersyndicale locale (FO, CFDT, CGT, CFE-CGC) puis d' une marche à travers le centre-ville de Choisy le 6 juin. Elle a réuni un millier de personnes, ouvriers, syndicalistes et élus de tous bords, venus exprimer leur colère. Malgré une demande d'audience auprès du Premier ministre, restée sans réponse. Le site val-de-marnais est le seul dont la fermeture a été clairement annoncée.

Choisy-le-Roi. Une photo d’archive d’un autorail en train d’être assemblé dans les années 50 au sein de l’usine de l’avenue de Villeneuve-Saint-Georges, à une époque où elle avait encore une activité « classique » de fabrication en série. DR
Choisy-le-Roi. Une photo d’archive d’un autorail en train d’être assemblé dans les années 50 au sein de l’usine de l’avenue de Villeneuve-Saint-Georges, à une époque où elle avait encore une activité « classique » de fabrication en série. DR  

La pilule est d'autant plus difficile à avaler pour les 260 salariés que le site de Choisy qui a fêté ses 70 ans il y a quelques mois est présenté depuis plusieurs années comme un « modèle » par la direction. Reconnu comme tel en 2014 par le ministère de l'Ecologie et du Développement durable qui lui avait décerné le « trophée de l'économie circulaire ».

En novembre, un événement organisé à la Bourse du travail avait rappelé comment ce site a développé au fil des décennies une expertise dont le groupe lui-même rappelle qu'il est unique en Europe : « L'échange standard », soit la remise à neuf de pièces pour la direction après-vente de Renault, de Nissan Europe, et de Daimler, vendues ensuite au moindre coût.

Le nouveau directeur général « confiant »

Renault a indiqué lors de la présentation de son plan d'économies que cette activité devrait être transférée à Flins où travaillent 2 600 personnes et où le projet du groupe inclut l'arrêt de la production automobile et une reconversion sur le modèle val-de-marnais.

Le samedi 6 juin, les manifestants ont marché du centre-ville jusqu’au site de l’avenue de Villeneuve-le-Roi pour protester contre sa fermeture. LP/Olivier Lejeune
Le samedi 6 juin, les manifestants ont marché du centre-ville jusqu’au site de l’avenue de Villeneuve-le-Roi pour protester contre sa fermeture. LP/Olivier Lejeune  

Il y a une semaine, le nouveau directeur général de Renault Luca de Meo, qui doit prendre ses fonctions le 1er juillet, s'est dit « confiant » sur la capacité de redressement du constructeur automobile français en difficulté. « Les fondations sont solides, nous sommes en ordre de marche et prêts à donner à Renault le grand avenir qu'il mérite », a indiqué le président du conseil d'administration de Renault Jean-Dominique Senard, un mois après l'annonce d'un plan « qui n'est pas un plan de fermeture de sites ». Contactée une nouvelle fois, la direction de Renault ne nous a pas répondu.




June 28, 2020 at 04:08PM
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