La chasse au CO2 aura-t-elle raison des berlines sportives ? Pour l’heure, on compte surtout les modèles qui sont rayés des catalogues des constructeurs tels que les Ford Focus RS, Peugeot 208 GTi, Renault Clio RS… Les marques allemandes premium allemandes font exception puisque les Audi RS, BMW M ou Mercedes AMG sont dans leur majorité vendues hors d’Europe. Que l’on se le dise l’avenir des sportives passera par l’électrique et/ou l’hybride rechargeable, et elles ne procureront plus les sensations de leurs aînées. Ainsi, Peugeot a choisi la voie de l’électrique pour la 208 PSE (en 2021) tout comme Volkwagen qui déclinera ses modèles électriques dans une finition GTX. En parallèle, le groupe Volkswagen mise aussi sur l’hybride rechargeable à l’image de la Leon Cupra ou de la Skoda Octavia RS iV. Idem pour Peugeot avec la 508 PSE, commercialisée cet automne.
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Renault veut « inventer la sportive du futur »
Interrogé sur le sujet de l’avenir des modèles Renault Sport, Ali Kassai (Directeur produit et programmes du groupe Renault) reconnaît que les sportives sont à la croisée des chemins. Ajoutant que les Renault Sport sont des voitures agiles et que l’architecture hybride rechargeable va à l’encontre de la philosophie RS en raison du poids. D’ailleurs, le nouveau système E-Tech n’a pas vocation à équiper une version sportive, tout comme celui de Mitsubishi qui équipera le Kadjar 2 en 2022. Renaut doit « inventer la sportive du futur » qui sera « électrique » et toute la difficulté est d’allier « la passion et la raison ». Le pari n’est pas gagné car « les mentalités doivent évoluer et Renault doit emmener les clients vers des sportives électriques ». La sportive du futur doit permettre « de se faire plaisir tout en ayant bonne conscience ». Ce n'est pas un hasard si le nouveau patron de Renault Sport (et qui a succédé à Patrice Ratti), Robert Bonetto, fût un temps directeur de gamme électrique chez Renault !
Renault Zoé e-Sport, le manifeste
Cette dernière déclaration fait écho à ce que disait en 2017 Alexandre Bernard, chef du projet Renault Zoé e-Sport : « l’'idée de ce concept était de montrer que l'on pouvait évoquer le plaisir de conduite avec une voiture électrique ».
Pour rappel, cette Zoé survoltée accueillait deux moteurs électriques alimentés par deux batteries d'une capacité de 40 kWh, l’ensemble fournissant une puissance totale de 340 kW (460 ch) pour un couple de 640 Nm. Si ce concept est à prendre comme un manifeste, la Zoé ne se déclinera jamais en version RS. D’autre part, l’actuelle Mégane RS devrait être la dernière équipée d’un moteur thermique. Surtout que la cinquième génération (vers 2023) va radicalement changer de concept (mi-berline, mi-break).
Quelles seront les futures RS ?
Les futurs modèles RS se baseront sur les deux SUV électriques développés sur la nouvelle plateforme CMF-EV, produite dans l’usine de Douai à partir de 2021. A savoir un SUV urbain (code BCB) en 2021 et un SUV familial (code HCC) courant 2022. Ce dernier pourra disposer d’un électromoteur par essieu, offrant ainsi l’équivalent d’une transmission intégrale. Maître d’œuvre sur la base CMF-EV, Nissan développe actuellement cette technologie sur des prototypes de Leaf e+ dont la puissance cumulée atteint 310 ch pour un couple de 680 Nm. Selon nos infos, Renault travaille aussi sur un train arrière directionnel gage d’agilité. Qui devrait aussi équiper le futur SUV Alpine (code EZ110) attendu en 2023-2024.
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June 27, 2020 at 11:57PM
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Renault RS. Le futur électrique des modèles Renault Sport - L'Argus: actualités automobiles
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