Les formules d'abonnement débuteront à partir de 4 euros par mois. Nintendo suit les traces de Sony et Microsoft, qui ont aussi leurs propres abonnements pour profiter des jeux connectés.
Les amateurs de courses en ligne sur le jeu Mario Kart 8 vont bientôt devoir passer à la caisse. À partir de septembre, les possesseurs de consoles Nintendo Switch devront souscrire un abonnement pour continuer à profiter des modes de jeux en ligne de leurs titres préférés, et de ceux à venir. Le Nintendo Switch Online propose des tarifs dégressifs, avec des offres «un mois pour 3,99 euros», «trois mois pour 7,99 euros» ou «un an pour 19,99 euros». Ces tarifs sont beaucoup moins élevés que ceux pratiqués par la concurrence. Un an d'abonnement au PlayStation Plus de Sony ou au Xbox Live Gold de Microsoft revient à 60 euros.
Faire payer l'accès aux modes en ligne sur consoles n'est pas nouveau. Microsoft avait inauguré cette formule dès 2007 avec sa console Xbox 360. Sony a fait de même fin 2013 avec la PlayStation 4. Les constructeurs affirment pouvoir ainsi offrir des infrastructures réseaux stables et performantes, afin de proposer une expérience tout confort aux joueurs. Ces abonnements sont devenus des sources importantes de revenus pour ces sociétés: on compte ainsi plus de 30 millions d'abonnés au PlayStation Plus de Sony dans le monde.
Sony et Microsoft offrent en retour des services à leurs abonnés. Ces derniers peuvent ainsi télécharger sur leurs consoles jusqu'à trois jeux par mois. La liste est établie à l'avance et consiste le plus souvent en des blockbusters datant des cinq dernières années. En mai, les abonnés PlayStation Plus peuvent ainsi télécharger Beyond Two Souls et Rayman Legends, tous deux sortis en 2013. Sitôt l'abonnement résilié, l'accès à ces jeux devient impossible.
Un abonnement à prix avantageux pour les familles
Nintendo va lui aussi offrir des services complémentaires. Les abonnés pourront accéder à de nombreux jeux de l'époque NES (fin des années 1980), dont le catalogue sera régulièrement alimenté, et pourront y jouer en ligne avec leurs amis. Il ne serait pas surprenant que Nintendo étende au fil des ans son offre à des titres plus récents. Autre service, les sauvegardes des jeux dans le cloud. Cela évite les mauvaises manipulations (qui n'a jamais effacé par erreur une sauvegarde?) et permet de retrouver sa progression sur n'importe quelle console Switch en se connectant à son compte. Nintendo promet également des offres spéciales réservées aux abonnés.
La société japonaise cible également les familles avec une offre à bas prix nommée «abonnement familial». Pour 34,99 euros par an, elle permet de faire profiter du Nintendo Switch Online à huit personnes maximum, sans qu'elles n'aient besoin d'utiliser la même console. Cela revient à 8 euros par an pour chaque compte, un tarif particulièrement compétitif.
Le Nintendo Switch Online devrait faire décoller les revenus numériques de Nintendo. Ces derniers ont quasiment doublé en 2017 grâce aux ventes de jeux dématérialisés. Mais la société japonaise part de loin. Elle n'a dégagé que 460 millions d'euros de revenus issus du numérique l'an passé, contre 12 milliards d'euros pour la PlayStation 4 de Sony! La console concurrente se nourrit des abonnements au PlayStation Plus, mais aussi de sa part prélevée sur les achats des jeux, contenus supplémentaires, mais aussi les souscriptions à Netflix ou Spotify.
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