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Tirs au siège de YouTube : ce que l'on sait

Des tirs mardi soir au siège de YouTube ont causé un mouvement de panique dans ces bureaux de la plateforme vidéo de Google, à San Bruno, au sud de San Francisco.

De nombreux témoins ont décrit des scènes de chaos parmi les personnes présentes dans le bâtiment, en plein coeur de la Silicon Valley où de nombreux groupes technologiques ont leur quartier général.

La police est arrivée sur place vers 12h48 (21h48 heure française), deux minutes après le premier appel faisant état de tirs au siège de la plate-forme vidéo, qui abrite plus de 1.000 salariés.

En arrivant, la police a découvert le cadavre d'une femme "portant des blessures par balles qu'elle semble s'être infligée à elle-même" et qui semble être l'auteure des coups de feu. Selon les policiers, la tireuse présumée, qui a usé d'une arme de poing, "connaissait quelqu'un", ce qui lui fait privilégier la piste du différend d'ordre privé ou familial même si ses motivations restent encore à déterminer.

Un membre de la police s'exprimant anonymement, cité entre autres par le "New York Times" et le "Los Angeles Times", indique que la tireuse a été identifiée : il s'agit de Nasim Aghdam, une femme d'une trentaine d'années. Les polices locale, californienne et fédérale enquêtent ensemble.

Quatre blessés, dont trois par les tirs

L'hôpital général Zuckerberg de San Francisco (ainsi nommé parce que Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook, et son épouse Priscilla lui ont donné 75 millions de dollars) a reçu trois patients : un homme de 36 ans dans un état critique, une femme de 32 ans dans un état sérieux et une femme de 27 ans dont la condition n'inspire pas d'inquiétude. Une quatrième personne a des blessures qui ne viennent pas d'un tir, indique la police. Elle s'est blessée à la cheville en s'enfuyant.

L'enquête se poursuit sur les motivations de Nasim Aghdam. Dans les premiers instants, les policiers pensaient plutôt à une fusillade pour des motifs domestiques, la tireuse ciblant une personne en particulier dans le campus de YouTube.

La jeune femme habitait dernièrement à Menefee, une ville de Californie du Sud entre Los Angeles et San Diego, indique le "New York Times". Elle publiait sur différents réseaux sociaux, et avait sur YouTube plusieurs chaînes en farsi, en turc et en anglais. Elle y publiait des vidéos éclectiques, notamment de parodies musicales, d'exercice physique ou encore sur la cruauté contre les animaux ou la cuisine végane.

Accusations de censure de ses vidéos

En février 2017, rapporte le quotidien new-yorkais, elle s'était plainte dans une vidéo sur Facebook des nouvelles mesures de YouTube, qui avaient réduit le nombre de vues obtenues par  ses vidéos. Elle disait avoir contacté YouTube, où on lui avait répondu que ses vidéos d'exercice contenaient des scènes inappropriées qui devaient être mises hors de vue du public le plus jeune.

Elle se plaignait dans sa vidéo sur Facebook de censure et de discrimination pour les militants et les gens comme elle, "qui gênent le business des animaux, de la médecine et beaucoup d'autres". YouTube a supprimé toutes ses chaînes mardi soir.

San Bruno, où se trouve le siège de YouTube, est une ville de 43.000 habitants à une quinzaine de kilomètres au sud de San Francisco. La plateforme de vidéo est le plus gros employeur de la ville, et beaucoup de ses salariés habitent San Francisco.

De nombreux dirigeants d'entreprises tech ont utilisé Twitter pour exprimer leur soutien aux employés de YouTube. Sundar Pichai, le PDG de Google, a envoyé un message à l'ensemble des salariés du groupe, reproduit par un tweet de l'entreprise.

Il confirme que quatre personnes ont été blessées et affirme le soutien de Google à tous ses salariés victimes de "cette tragédie inimaginable".

T. N. (avec AFP)

L'Obs

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