
Les 10 dernières années ont été riches en découvertes et contributions québécoises dans le domaine de la recherche scientifique.
Voici une rétrospective de quelques-unes des plus marquantes.
Le début de la décennie a été marqué par une avancée majeure dans le traitement de la dystrophie musculaire de Duchenne. Une équipe de chercheurs québécois du Centre hospitalier universitaire de Québec (CHUL), dirigée par Jacques P. Tremblay, a réussi à démontrer qu'il est possible d'éliminer la mutation génétique responsable de la maladie dont un garçon sur 3500 est porteur. Ce type de dystrophie musculaire entraîne l'atrophie progressive des muscles, causant éventuellement la mort du patient.
L'organisme des enfants atteints n’est pas en mesure de produire la protéine musculaire appelée dystrophine en raison de la mutation génétique que le Dr Tremblay est maintenant capable de réparer.
Dix ans plus tard, l'équipe du Dr Tremblay a mis au point des thérapies géniques en utilisant la technologie du CRISPR-Cas9 pour corriger les maladies héréditaires comme la dystrophie musculaire de Duchenne et l’ataxie de Friedreich, un autre type de dystrophie.
En 2019, il effectuait les premiers essais cliniques de phases un et deux pour vérifier l’efficacité de ses découvertes chez des patients. Au moment d'écrire ces lignes, les résultats n'étaient pas connus.
En 2011, une équipe de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) publiait une étude phare qui démontre que les arbres communiquent entre eux grâce à leurs racines. Cette découverte était saluée dans le magazine «Québec science».
Aujourd'hui, le principe de collaboration racinaire, démontré par Annie DesRochers, professeure à l'UQAT, est reconnu et il pourrait avoir une influence sur les pratiques de gestion forestière, de récolte du bois et de conservation écologique des forêts.
L'année 2012 fut celle de la découverte de la «particule de Dieu», connue sous le nom du boson de Higgs, par une équipe internationale, qui incluait d'ailleurs des Québécois, à l’accélérateur de particules (LHC) au CERN, à Genève, en Suisse.
La contribution du physicien québécois Pierre Savard à la découverte du boson de Higgs a été saluée dans les médias. Radio-Canada lui a décerné le prix du scientifique de l'année 2012. Pierre Savard a obtenu son doctorat de l'Université de Montréal en 1998 et a consacré la majeure partie de sa vie à la recherche de cette particule.
Aujourd'hui, grâce au boson de Higgs, les chercheurs tentent de découvrir des univers parallèles et les recherches d'autres particules associées à la matière noire, comme le photon noir, se poursuivent de plus belle au CERN, en présence de chercheurs québécois, dont Pierre Savard.
En 2013, l'initiative du «Big Brain» a dominé l'actualité scientifique. Elle est dirigée par Alan C. Evans, professeur de neurologie, de neurochirurgie et de génie biomédical au Neuro, l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal. Le Big Brain est un modèle tridimensionnel du cerveau humain d’une résolution atteignant presque celle des neurones, comme le rapportait «Le Devoir». Ce modèle a été élaboré à partir du cerveau d’un homme de 65 ans. Publiée dans la revue «Science», cette recherche a permis de mettre au monde un nouvel outil révolutionnaire, maintenant utilisé en neurochirurgie pour traiter, entre autres, la maladie de Parkinson.
En 2014, une Québécoise, Marie-Ève Naud, étudiante au doctorat au Département de physique de l’Université de Montréal, découvrait la planète la plus éloignée de son étoile. GU Psc b est située à environ 2000 fois la distance Terre-Soleil de son étoile. Durée de son orbite: 80 000 ans! (Celle de la Terre est évidemment de 365 jours.) Bref les années durent des millénaires sur GU Psc b!
La découverte de Marie-Ève Naud a été réalisée grâce à l'imagerie directe en combinant des observations provenant du télescope de l’Observatoire du Mont-Mégantic, du Télescope Canada-France-Hawaii, du télescope Keck et des télescopes Gemini Nord et Sud, et a fait l'objet d'une publication dans «The Journal of Astrophysics».
Même si GU Psc b est à 155 années-lumière de la Terre, elle continue à fasciner les astronomes et les astrophysiciens. Les recherches portant sur GU Psc b et d'autres exoplanètes géantes se poursuivent pour déterminer, par exemple, leur rapidité de rotation. Un jour, peut-être, pourra-t-on y découvrir des conditions de vie similaires à celles de la Terre...
En 2015, une recherche québécoise majeure de l'Université McGill, publiée dans la revue «Nature», a permis de jeter un éclairage nouveau sur les mécanismes de la douleur. Pour la première fois, on démontrait que ceux-ci sont différents entre les hommes et les femmes.
Depuis des années, un ensemble de preuves indiquait que la signalisation de la microglie (système nerveux) aux neurones était essentielle pour l'hypersensibilité à la douleur chronique. Ce qui est vrai, mais pas chez les femmes!
Les mécanismes féminins passeraient plutôt par des cellules immunitaires adaptatives, probablement des lymphocytes T.
En d'autres mots, chez les hommes, les signaux de douleur proviennent du système nerveux, alors que chez les femmes, ils proviendraient du système immunitaire.
Cette découverte suggère, entre autres, que l'utilisation de souris mâles n'est plus appropriée dans des recherches portant sur des troubles de douleurs chez les femmes.
Ce champ de recherche se poursuit aujourd'hui. Avec une nouvelle publication dans «Nature» en 2019, l'équipe de chercheurs explique maintenant pourquoi les hommes et les femmes ne ressentent pas la douleur de la même façon.
Source: Québec Science, Nature neuroscience, Scientific American, BBC, Université McGill, Université McGill, Université de Montréal, Université Laval, UQAT.
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