En 2018, une femme, Donna Strickland, faisait partie des lauréats du prix Nobel de physique. Rien de tout cela cette année. Lundi, le prix Nobel de médecine et de physiologie: trois hommes. Mardi, le prix Nobel de physique: de nouveau trois hommes. Et rebelote mercredi dernier avec le prix Nobel de chimie. La raison, avance PRI, ne tient pas à la sous-représentation des femmes dans le domaine des sciences et techniques: il existerait même un biais statistique jouant contre elles!
Pourquoi c’est important. Les femmes scientifiques font face à plus d’obstacles que leurs homologues masculins au cours de leur carrière, et grimpent moins vite les échelons: lors de l’attribution du Nobel l’an dernier, Donna Strickland n’était encore que professeure adjointe. Il existe aussi des situations où des hommes et des femmes ont travaillé conjointement à une découverte majeure, et où seuls les hommes ont remporté le prix Nobel: Otto Han a éclipsé Lise Meitner sur la fission nucléaire en 1944, de même que Rosalind Franklin a été oubliée lors de l’attribution du Nobel à Watson et Crick en 1962 pour leurs travaux sur l’ADN.

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