Un étudiant montréalais de 20 ans veut entamer un recours collectif contre Apple pour la faille qui permettait aux utilisateurs de FaceTime d’espionner leur interlocuteur.
« Si, par exemple, je suis tout seul chez moi, je ne veux pas nécessairement que les gens le sachent », dit Hong Xin Jimmy Mei, un étudiant en actuariat qui avait l’habitude d’utiliser FaceTime quelques fois par mois avec ses amis, qui vivent aussi à Montréal.
L’application FaceTime permet de faire des appels vidéo. Elle est incluse dans plusieurs appareils Apple.
Lundi, des internautes ont découvert qu’il était possible d’appeler un utilisateur et de l’entendre ou de le filmer avant même qu’il n’ait répondu à l’appel.
La faille toucherait tous les appareils Apple fonctionnant avec le système d’exploitation iOS 12.1 ou le plus récent.
Sur les réseaux sociaux, la nouvelle a fait boule de neige mardi, causant stupeur et moqueries.
« Scandaleux »
« C’est scandaleux. Les tests appropriés auraient dû être faits par Apple ! » s’exclame Jimmy Lambert, l’avocat qui a pondu la requête dans la nuit de lundi à mardi. Il s’attend à ce que des milliers de personnes soient concernées.
Par exemple, des professionnels qui doivent protéger la confidentialité de leurs clients peuvent avoir contrevenu à leur code de déontologie sans le savoir en raison de cette faille, illustre-t-il.
« Ou quelqu’un pourrait juste être tout nu chez lui », ne s’attendant pas à ce qu’on le voie à ce moment-là, suggère-t-il.
Une demande d’autorisation pour action collective a donc été déposée mardi au palais de justice de Montréal pour représenter toutes les personnes qui auraient été affectées par cette brèche au Canada, dénonçant le « laxisme » et la « négligence » du géant américain.
Plus sûr que les autres ?
Apple a été contraint lundi soir d’annoncer la suspension temporaire de la fonctionnalité « appels de groupe » de FaceTime, qui serait à l’origine du bogue, promettant un correctif « plus tard dans la semaine ».
Pendant ce temps, les clients d’Apple subissent un préjudice parce qu’ils perdent un outil de travail, explique Me Lambert.
Ironiquement, Apple s’est souvent targué de mieux protéger la vie privée que ses concurrents Google ou Facebook.
« C’est une des choses qui m’ont incité à payer plus cher pour avoir des produits Apple. Je m’attends à une qualité supérieure », dit M. Mei.
« Ce qui m’inquiète le plus, c’est de penser qu’il puisse y avoir d’autres problèmes du genre avec d’autres applications. »
– Avec l’AFP, The New York Times et 9to5Mac
Avant d’aller de l’avant, la demande d’action collective doit être autorisée par un juge, mais les membres potentiels peuvent déjà s’y inscrire à l’adresse suivante : lambertavocatinc.com/recours-collectif-apple.
https://www.journaldemontreal.com/2019/01/29/recours-collectif-pour-la-faille-de-facetimeBagikan Berita Ini
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