- Dans la nuit de mardi à mercredi, le robot Mascot, guidé depuis Toulouse, doit se poser sur un astéroïde à 300 millions de kilomètres de la Terre.
- La mission japonaise dure 15 heures et le robot est de conception franco-allemande.
- Mascot marche sur les traces de Philae, en plus ingénieux et plus kamikaze.
Sa mission, à 300 millions de kilomètres de la Terre, ne doit pas durer plus de 15 heures. Ensuite, à bout de batterie, Mascot s’éteindra pour dériver tel un vaisseau fantôme sur son rocher spatial. Ce petit robot de construction franco-allemande, doit être largué dans la nuit de mardi à mercredi (à 3h59 du matin) par la sonde japonaise Hayabusa2. Avec en ligne de mire un astéroïde baptisé Ryugu.
La trajectoire de cet atterrisseur cubique, « de la taille d’une boîte à chaussures », a été définie par une équipe du Centre national d’études spatiales, à Toulouse. L’idée est de le faire marcher les traces de Philae, qui, lui, a atterri sur une comète. Il y a d’ailleurs une réelle filiation entre les deux robots. « On peut dire que Mascot est petit frère de Philae », reconnaît Aurélie Moussi, chef du projet Mascot au Cnes. Mais pas son jumeau. Mascot pèse 10 kg, contre 100 pour son aîné, il emporte quatre instruments au lieu de dix.
Ingénieux et autonome
Les deux atterrisseurs ont aussi les rebonds en commun. Sauf que Philae en a fait à son corps défendant, alors que Mascot est programmé pour rebondir sur son site d’atterrissage de façon à se positionner au mieux pour remplir sa mission. Ils n’ont pas le même régime non plus puisque Philae était censé durer en déployant ses panneaux solaires alors que Mascot est branché sur batterie, d’où la brièveté de sa vie.
« Mascot est aussi plus ingénieux. Il va décider tout seul de commencer à travailler sans qu’on le lui dise », explique Aurélie Moussi, dont l’équipe « croise les doigts » à quelques heures de l’événement. Car les photos récentes du site d’atterrissage sélectionné cet été, prises par le vaisseau-mère Hayabusa2, ont réservé quelques surprises. Le terrain est hostile, avec des rochers petits et gros. « On ne s’attendait pas à un sol aussi caillouteux, confie la spécialiste. Pourvu qu’on ne reste pas coincé entre deux rochers. »
Le mystère de la vie
Cet obstacle franchi, Mascot aura donc 12 à 15 heurs pour analyser le sol de son astéroïde, transmettre les informations à la sonde et lui indiquer notamment le meilleur endroit pour ses prélèvements. Car la mission japonaise va ramener en 2020 des échantillons de Ryugu.
Nous parlons beaucoup de #Mascot ces derniers jours... Retrouvez toutes nos ressources sur le petit frère de Philae sur notre site ! #AsteroidLanding
— CNES (@CNES) October 1, 2018
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Comme pour Philae et la mission Rosetta, l’objectif ultime est de résoudre le mystère de l’apparition de la vie sur Terre. Et de savoir notamment si des molécules d’eau transportées par des astéroïdes ou des comètes ont pu faire office d’étincelle.
Live depuis la Cité de l’Espace
A Toulouse, la Cité de l’Espace va suivre en live ce mercredi les exploits de Mascot. Les animations grand public commenceront à 10 h, en présence des spécialistes du Cnes. Un débriefing de la mission est prévu à 17h, alors que le robot sera rentré dans un sommeil éternel.
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