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Un petit robot franco-allemand s'est posé sur un astéroïde à 325 millions de km de la Terre

Le petit atterrisseur Mascot a été largué cette nuit sur la surface de l'astéroïde Ryugu par la sonde japonaise Hayabusa-2 et doit maintenant tenter de déterminer la composition moléculaire du sol.

Mascot est en quelque sorte le petit frère de Philae, ce petit robot européen qui avait fait la Une des journaux en devenant le premier objet à se poser sur une comète en novembre 2015. De la taille d'une boîte à chaussures, ce qui n'est vraiment pas gros dans le monde du spatial (Philae qui faisait la taille d'une machine à laver était déjà un poids plume), ce nouvel explorateur de métal a été déposé pendant la nuit à la surface de l'astéroïde Ryugu par la sonde japonaise Hayabusa-2. Elle s'était pour l'occasion approchée à 60 mètres seulement de sa cible actuellement située à 325 millions de kilomètres de la Terre.

» LIRE AUSSI - Le vaisseau Hayabusa-2 a atteint sa cible, un astéroïde étrangement cubique et granuleux

En raison de la très faible gravité exercée par Ryugu, un petit caillou plus noir que le charbon de 900 mètres de diamètre, il aura fallu 10 minutes à Mascot pour tomber à la surface. Comme un dé lancé sur un plateau de jeu, le petit robot a effectué quelques rebonds pendant une dizaine de minutes supplémentaires avant de s'immobiliser. Il était alors 4h20 environ et Mascot venait de réussir la première partie de sa mission, la plus périlleuse peut-être.

«Dans le cas le plus extrême, nous avions anticipé qu'il pourrait y avoir jusqu'à 2h de rebonds», explique Aurélie Moussi, chef de projet Hayabusa-2-Mascot au CNES, l'agence spatiale française. «C'est plutôt une bonne nouvelle puisque nous n'avons qu'une douzaine d'heures d'autonomie.» Mascot fonctionne en effet sur batterie et ne dispose pas de panneaux solaires pour se recharger.

Si les quatre instruments fonctionnent correctement, le petit robot ne s'est toutefois pas posé sur sa bonne face. En fin de matinée, il a ainsi dû effectuer une manœuvre de basculement afin que son principal instrument, Micromega, soit dirigé vers le sol. Ce dernier représente les deux-tiers de la charge utile. Il s'agit d'un microscope hyperspectral qui doit permettre de déterminer la composition chimique et moléculaire du sol, un paramètre fondamental pour notre compréhension du Système solaire primitif. «Nous sommes désormais correctement positionnés et nous attendons les premières mesures d'un instant à l'autre», nous expliquait Jean-Pierre Bibring, investigateur principal de l'instrument développé au sein de l'Institut d'astrophysique spatiale, à Orsay.

Mascot a également pris des clichés émouvants pendant sa descente. On y distingue notamment son ombre (il est éclairé dans le dos par le Soleil) qui se détache à la surface de l'astéroïde.

Le petit robot n'est pas tout à fait le premier robot à se poser sur un astéroïde. Il s'est en effet fait griller la politesse par deux minuscules «rovers» japonais déposés en septembre selon la même technique. Ces derniers ne rouleront finalement pas à la surface mais pourraient tenter de faire des sauts de puces. Encore plus petits que Mascot, ces derniers ont pris quelques images assez étonnnantes de la surface de l'astéroïde (voir ci-dessous). Leur contribution scientifique sera néanmoins bien plus limitée que celle attendue de Mascot.

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