Instagram automatise la lutte contre le harcèlement

Le réseau social a déployé un nouveau système pour reconnaître les publications qui s'en prennent aux personnes.

"Le harcèlement n'a pas sa place sur Instagram." Le nouveau patron du réseau social Adam Mosseri a présenté mardi des fonctionnalités pour lutter contre les comportements négatifs sur la plateforme. L'application de partage de photos va notamment utiliser l'intelligence artificielle pour scanner les images et identifier les publications qui s'en prennent à d'autres utilisateurs.

Les photos concernées seront ensuite examinées par des modérateurs, a précisé Adam Mosseri. Le système mis en place par Instagram pourra par exemple détecter les collages photographiques, où l'apparence d'une personne est comparée à une autre image de façon désobligeante, a expliqué un porte-parole du réseau social au site spécialisé The Verge, sans donner plus exemples.

Filtre de gentillesse

"Cette évolution va nous aider à identifier et à retirer un nombre bien supérieur de [publications constituant] du harcèlement", a expliqué Adam Mosseri. "C'est une étape supplémentaire fondamentale puisque de nombreuses personnes victimes ou qui assistent à du harcèlement ne le signalent pas". La mise en oeuvre devrait être progressive au cours des prochaines semaines sur l'ensemble du réseau social. En attendant, pour noyer les publications négatives dans un océan de gentillesse, Instagram a lancé le filtre "kindness", qui ajoute des coeurs et des mots gentils sur les photos.

Autre nouveauté, un filtre permettant aux utilisateurs d'Instagram de repérer et de cacher des commentaires considérés comme du harcèlement, mis en place il y a quelques mois, a été étendu aux remarques sur les vidéos diffusées en direct, une option disponible dès maintenant.

La semaine dernière, le propriétaire d'Instagram, Facebook, avait annoncé ses propres mesures anti-harcèlement. Parmi elles, la possibilité de masquer plusieurs commentaires d'un coup et de signaler à la plateforme le harcèlement subi par un tiers, expliquait Le Monde.

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