Les nouvelles mesures de sécurité de Facebook affectent Tinder

Depuis le scandale Cambridge Analytica, qui aurait touché non pas 50 millions d'utilisateurs, mais bien 87 millions (soit 5% des utilisateurs du réseau social), Facebook a fortement limité les accès des développeurs à ses différentes interfaces de programmation. Résultat, des applications comme Tinder ou Instagram, qui se basent quasi essentiellement sur Facebook pour connecter les utilisateurs, ont dû faire face à quelques problèmes.

Pour limiter les dégâts du mouvement #DeleteFacebook, qui prône la suppression pure et simple des comptes Facebook, Mark Zuckerberg a décidé de durcir les règles pour tous les développeurs, en limitant les accès aux données personnelles des utilisateurs.

Mais il faut croire que le PDG du réseau social a un peu trop serré la vis, puisque cela a eu comme conséquence ce mercredi d'empêcher la plupart des utilisateurs de Tinder de se connecter à l'application de rencontres. Tinder utilise en effet Facebook pour la création d'un compte, ce qui lui permet notamment de piocher quelques informations comme l'âge, le sexe, les centres d'intérêt ou bien évidemment la photo de profil de l'utilisateur.

Lors de la connexion, l'application redirigeait automatiquement vers Facebook afin d'obtenir une validation supplémentaire... qui n'arrivait jamais, créant ainsi une boucle quasi infinie. Quant à ceux qui ont pu se connecter, ils ont déclaré avoir perdu leurs messages ou leurs "matches", autrement dit leur connexion avec les profils d'autres utilisateurs.

Dans un tweet, Tinder a confirmé le problème : "Un problème technique empêche les utilisateurs de se connecter à Tinder. Nous nous excusons pour la gêne occasionnée et travaillons pour que tout le monde puisse "swiper" à nouveau". Même son de cloche du côté de Facebook : "Cela faisait partie des changements que nous avons annoncés aujourd'hui, et nous travaillons avec Tinder pour résoudre ce problème."

Une situation temporaire, donc, mais qui prouve à quel point Facebook peut avoir un impact sur plusieurs aspects de nos vies. Notamment via son système de connexion utilisé par de nombreux sites, qui en deviennent forcément dépendants. Ces changements de règles ne sont qu'une première étape dans la mission que s'est fixée Zuckerberg pour redorer le blason de son réseau social. Et Tinder ne devrait pas en être la seule victime.

Let's block ads! (Why?)