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Salon de Genève 2018 : Les autos électriques et hybrides font leur show

Du 8 au 18 mars, la ville de Genève devient la capitale de l’automobile. Cette 88e édition du salon mondial est un bon cru côté voitures électriques et hybrides, avec notamment une offensive des Chinois qui souhaitent montrer leur savoir-faire en la matière. Mais d'autres constructeurs, à l'image de Hyundai, Jaguar ou Polestar, ne sont pas venus les mains vides et comptent bien occuper leur part de terrain.

C'est aujourd'hui que la grand-messe européenne de l'automobile, le salon de Genève, ouvre ses portes aux particuliers. On y attend environ 700 000 visiteurs venus admirer quelque 900 voitures exposées. Parmi elles, des modèles électriques et hybrides côtoient des versions thermiques.
Il faut dire que la crise du diesel et son bannissement officiel de certaines villes allemandes (dont Liepzig) semblent avoir électrisé la plupart des constructeurs.

Cette 88e édition est également marquée par une offensive de l'empire céleste, qui entend bien montrer sa maîtrise de la voiture électrique. Ne manquait peut-être jusqu'à alors que le design, une lacune désormais comblée par quelques designers italiens. Ce qui n'empêche pas d'autres constructeurs de chercher à prendre leur part du gâteau. Nous avons ainsi pu voir quelques belles réalisations qui arpenteront bientôt nos routes — avant 3 ans. Voici les plus marquantes...
 

Jaguar I-Pace : le rival déclaré de Tesla

Avec son coloris orange bien pétant, le nouveau Jaguar I-Pace ne passe pas inaperçu. Pourtant, nul besoin d'un coup de peinture pour marquer les esprits : une confrontation a récemment eu lieu sur le circuit de Mexico pour l'opposer à deux Tesla Model X75 et X100D. Résultat, l'I-Pace dépose largement (0 à 100 km/h en 4,8 secondes) le X75 et bat le X100D d'un bout de carrosserie. En revanche, sur le freinage, il n'y a pas eu photo, le Jaguar s'est arrêté bien avant les deux Tesla.
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Esthétiquement, on a un peu de mal à retrouver le modèle F-Pace de base, plutôt agréable à regarder en temps normal. Cet I-Pace évoque plutôt une Tesla Model X en plus trapu. Et pour cause, l'I-Pace accuse 2,2 tonnes sur la balance pour 4,68 mètres de long. Mais ce qui nous intéresse se trouve sous le capot, ou plutôt au niveau des essieux, avec deux moteurs électriques développant une puissance totale de 400 cv, alimentés par une batterie d'une capacité de 90 kWh. L'autonomie annoncée est de 480 kilomètres (cycles WLTP). Elle bénéficie d'une recharge rapide (jusqu'à 100 kW) permettant d'avoir 80 % d'autonomie en 45 minutes. En revanche, comptez 10 heures pour faire le plein via la Wallbox de 7 kW proposée par le constructeur britannique.

L'I-Pace se démarque des autres véhicules électriques par sa gestion de la batterie par grand froid (jusqu'à -40°C). Le pack reste à 100 % de ses capacités grâce à une pompe à chaleur qui récupère les calories dégagées par l'électronique de bord.

À l'intérieur, tout est luxe, volupté... et numérique : pas moins de trois écrans numériques ! Le premier (un LCD TFT de 12,3 pouces) est placé derrière le volant. Les deux autres, tactiles, sont positionnés sur la planche de bord (10 pouces) pour l'info-divertissement et dans la partie inférieure (5 pouces) pour le réglage de la climatisation et du chauffage. Ce dernier est encadré par deux grosses molettes. Un système tête haute (HUD) est également de mise. Quant à la partie audio, elle est confiée à Meridian.

Petit clin d'œil à Tesla : un petit coffre de 27 litres est situé sous le capot avant.

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Le Jaguar I-Pace sera proposé à partir de 78 380 € et jusqu'à 102 570 € pour la version haut de gamme First Edition. Tout comme les autres Jaguar, l'I-Pace est garanti 3 ans ou 100 000 kilomètres (garantie de 70 % de la batterie d'origine jusqu'à 8 ans ou 160 000 kilomètres).
 

Polestar 1 : l'hybride de 600 cv qui venait du froid

Enfin le retour de Polestar, la branche sportive de Volvo, racheté par le chinois Geely. Depuis, Polestar a changé son fusil d'épaule pour ne produire que des véhicules électriques ou hybrides à vocation sportive.
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Basé sur la plate-forme de la Volvo S90, le Polestar 1, un coupé 2+2, affiche une puissance totale de 600 cv (pour un couple de 1 000 Nm) distillée par deux moteurs électriques de 218 cv et un 4 cylindres à double suralimentation. Celui-ci n'entre en service qu'une fois la batterie de 34 kWh épuisée. L'autonomie annoncée n'est que de 150 kilomètres.

Quant à l'habitacle, il fleure bon ce qui se fait déjà chez Volvo, avec notamment une dalle XL tactile. On ne connaît pas le prix de cette première Polestar 1 qui sera désormais produite en Chine, comme les futures Polestar 2 et 3, les versions SUV et berline. Première commercialisation prévue en 2019.

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Hyundai Kona EV : une menace pour la Nissan Leaf

Avec le nouveau Sante Fe, le Kona EV est l'autre pièce maîtresse du stand Hyundai. La version électrique de ce SUV se décline en deux motorisations — une de 99 kW (135 cv) et une batterie lithium-ion polymère de 39,2 kWh (300 km en cycles WLTP) et la seconde de 150 kW (204 cv) avec une batterie de 64 kWh (470 km) — et risque de tailler des croupières à la Nissan Leaf. Certes, la capacité du coffre est légèrement amputée à cause des batteries dans le plancher, mais rien de rédhibitoire.
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Le prix n'est pas connu, mais des rumeurs en provenance de Hyundai UK font état d'un tarif de 25 000 £, soit environ 28 000 €. Cela semble peu au vu des tarifs de la concurrence. Si cela s'avérait exact, ce serait une bonne surprise, sachant que le prix d'un Kona à combustion thermique débute à 18 400 €. Affaire à suivre donc…
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Lexus UX : nouvelle hybridation

Lexus, la marque luxe de Toyota lève le voile sur son SUV compact, l'UX, qui sera opposé aux Mercedes GLA, BMW X1 et autres Audi Q3. Le japonais espère bien faire la différence grâce à sa motorisation hybride. Le Toyota UX, qui devient la porte d'entrée de la gamme des SUV du constructeur, utilise une nouvelle plate-forme baptisée GA-C optimisée pour améliorer la rigidité du châssis, mais également permettre l'intégration de nouvelles aides à la conduite. La motorisation est confiée à un nouveau bloc essence de 2.0 litres — celui du Toyota C-HR, son cousin, ne fait que 1.8 l — couplé à un moteur électrique alimenté par une batterie nickel-métal-hydrure positionnée sous la banquette passager. L'ensemble développe 178 cv.
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(Crédits photo Lexus)
L'habitacle, quant à lui, redevient sobre. Exit le côté science-fiction et place à la simplicité, avec la présence d'un large écran non tactile et une palanquée de boutons.
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(Crédits photo Lexus)
Les aides à la conduite sont nombreuses, dont un système de précollision (PCS) capable de détecter les piétons la nuit mais également les cyclistes. On trouve le maintien de voie, la lecture automatique des panneaux, le régulateur de vitesse adaptatif ou encore les phares adaptatifs automatiques. Un frein de soutien au stationnement détecte tout risque de collision avec un objet situé sur le passage ou un autre véhicule s'approchant par l'arrière. Le système déclenche le freinage ainsi que des alertes sonores et visuels.
 

Microlino : Une Isetta modernisée version électrique

Avec sa petite bouille ronde, la Microlino ne laisse pas insensible et réveille même les souvenirs des plus anciens. Et pour cause, elle ressemble à s'y méprendre à la BMW Isetta, voiturette italienne fabriquée sous licence. Voilà que Micro — oui, le fabricant de trottinettes électriques — s'est mis en tête de la faire renaître, en plus moderne.
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Pour les non-initiés, la surprise vient de l'absence de portières. Pour pénétrer à l'intérieur de la Microlino, il faut passer par l'ouverture frontale qui se soulève de biais. Cette puce des villes accueille ainsi jusqu'à deux personnes et met à disposition son coffre de 300 litres. La Microlino (2,43 mètres de longueur pour 1,5 mètre de largeur) est propulsée par un moteur électrique de 15 kW alimenté, au choix, par une batterie (LiFePO4) de 8 ou de 14,4 kWh offrant une autonomie de 120 ou 215 kilomètres. La vitesse maximale est de 90 km/h. Le poids varie de 450 kg (hors batterie et passagers) à 571 kg (batterie de 14,4 kWh).

Classé dans la catégorie des quadricycles lourds — comme le Renault Twizy —, le Microlino se conduit dès l'âge de 16 ans avec un permis B1. Reste son prix, 12 000 €, qui risque d'en refroidir plus d'un…

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LVChi Venere : la berline électrique de Shanghai au design italien

La Chine débarque en force sur le salon de Genève. Parmi ses nombreux représentants, LVChi, jeune société créée en 2016 à Shanghai, s'est spécialisée dans la recherche et le développement de véhicules électriques. Elle présente à Genève la Venere, super-berline de plus de 5,11 mètres développant la bagatelle de 1 000 cv et un couple de 1 540 Nm ! Le 0 à 100 km/h est abattu en 2,5 secondes et la vitesse maximale atteint 286 km/h.
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La Venere se différencie des autres véhicules électriques par son châssis en matériau composite à base de fibres de carbone à structure en nid d'abeilles.
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Pour afficher de telles caractéristiques, la Venere — dessinée par I.DE.A. Institut, une société de design italien — intègre quatre moteurs électriques, deux par essieux, capables de tourner jusqu'à 13 000 tr/min et développant chacun 185 kW. Le tout est alimenté par une batterie de 100 kWh. Quant à l'autonomie, d'après le constructeur, elle dépasserait les 652 kilomètres.

La LVChi Venere sera produite à Turin à partir de 2019 à un tarif encore inconnu.

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Rimac Concept Two : électrique mais aussi autonome

La nouvelle Rimac Concept Two ne sera produite qu'à une centaine d'exemplaires. Encore une fois, le « petit artisan » croate a fait le show avec sa supersportive électrique, véritable avion de chasse. 
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Car ce bolide de 1 914 cv au couple de 2 300 Nm atteint une vitesse maximale de 412 km/h et abat le 0 à 100 km/h en 1,85 seconde ! Chacune des roues possède son propre moteur électrique alimenté par une batterie de 120 kWh. L'autonomie n'est que de 650 kilomètres (cycles NEDC) et semble un peu faible pour une telle batterie. Bien que totalement abouti visuellement, la Concept Two reste pour l'instant un prototype.
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Cette Concept Two est compatible avec une conduite autonome de niveau 4 : 12 capteurs à ultrasons, huit caméras, six radars et deux Lidar ornent sa carrosserie. N'oublions pas de citer la reconnaissance faciale pour déverrouiller/verrouiller le bolide.

Reste le prix de cette œuvre : environ un million d'euros.
 

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