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La capsule Dragon amorce sa descente infernale vers la Terre - TVA Nouvelles

La nouvelle capsule Crew Dragon de SpaceX a quitté vendredi le confort de son orbite terrestre pour plonger dans l'atmosphère et tenter d'amerrir dans l'Atlantique, l'ultime et plus dangereuse phase de cette mission de démonstration pour la Nasa.

Si Dragon revient sans encombre et en un seul morceau sur Terre, SpaceX aura réussi son examen: démontrer que le premier véhicule spatial habitable américain depuis les navettes (1981-2011) est fiable et sûr pour les astronautes.

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La capsule Dragon de SpaceX réussit son amarrage à l'ISS

Jusqu'à présent, la mission a été un succès. La capsule a été lancée samedi dernier par une fusée SpaceX depuis le centre spatial Kennedy, en Floride. Elle s'est amarrée automatiquement à la Station spatiale internationale (ISS) dimanche. Tôt vendredi matin, allumant brièvement ses propulseurs au-dessus du Soudan, à 410 km d'altitude, elle s'est détachée en douceur.

À 12H53 GMT, Dragon a allumé ses propulseurs pour un quart d'heure, afin de se «désorbiter»: freiner et engager la rentrée atmosphérique, qui testera pour la première fois en conditions réelles son bouclier thermique.

L'amerrissage à quelques centaines de kilomètres des côtes de Floride est prévu vers 08H45 (13H45 GMT). Quatre grands parachutes, testés de multiples fois sur Terre, ralentiront la chute.

Elon Musk préoccupé

«Je dirais que la rentrée hypersonique est probablement ma plus grande préoccupation», a estimé Elon Musk, le fondateur et patron de SpaceX, samedi dernier.

«Est-ce que les parachutes s'ouvriront correctement? Et le système guidera-t-il Dragon 2 au bon endroit pour amerrir?» s'est-il aussi interrogé.

Mannequin à bord

Seul un mannequin stoïque est à bord (baptisé Ripley en hommage à l'héroïne de la série de films «Alien»). Deux astronautes américains y prendront place pour un aller-retour vers l'ISS avant la fin de l'année, selon l'administrateur de la Nasa.

Le retour sera retransmis grâce notamment à une caméra embarquée dans Dragon. Un drone tentera de filmer l'arrivée de la capsule au-dessus de l'océan. Des caméras ont également été embarquées sur le bateau de récupération.

Une première

Toute la semaine, la Nasa et le gouvernement de Donald Trump ont célébré le caractère historique de la mission.

«Notre avenir dans l'espace est très, très brillant», a lancé l'astronaute américaine Anne McClain vendredi depuis la station.

Ce fut la première fois qu'un véhicule habitable privé s'amarra à l'ISS. C'était aussi le premier lancement d'un vaisseau pour humains depuis les États-Unis en huit ans.

Dragon marque aussi le retour à un format «vintage»: elle est la première capsule américaine conçue depuis Apollo dans les années 1960 et 1970. Une capsule n'a pas d'aile: elle tombe et n'est ralentie que par ses parachutes (comme les Soyouz, qui atterrissent dans les steppes du Kazakhstan).

Le précédent vaisseau américain, la navette, revenait atterrir comme un avion. Les navettes ont transporté les astronautes américains pendant trente ans, mais leur coût s'est révélé prohibitif, et deux des quatre navettes initiales ont eu des accidents catastrophiques, tuant 14 membres d'équipage.

Après leur retraite, le gouvernement américain s'est tourné, sous Barack Obama, vers SpaceX et Boeing pour développer des taxis pour l'ISS. La Nasa n'assume plus la totalité des coûts et achète le service. Le programme a pris trois ans de retard.

Les Russes peu enthousiastes

En attendant que ces nouvelles capsules soient opérationnelles, les Russes ont l'exclusivité de l'accès humain à l'ISS. La Nasa leur achète des sièges pour ses astronautes, qui s'entraînent avec les cosmonautes russes.

Avec Dragon et le Starliner de Boeing, qui n'a pas encore été testé, la Nasa n'aura plus besoin de la Russie.

L'agence spatiale russe ne semblait guère enthousiaste. Alors que le monde spatial félicitait SpaceX et la Nasa samedi dernier, Roskosmos a tweeté, le lendemain, des félicitations à la Nasa (pas à SpaceX) mais tenu à souligner que «la sûreté des vols devait être irréprochable», allusion aux objections techniques qu'avaient soulevé les Russes sur la procédure d'approche de Dragon vers l'ISS.

Les agences spatiales professent toutefois que la coopération est excellente.

À terme, a dit le directeur du centre spatial Johnson de la Nasa, Mark Geyer, les astronautes américains continueront d'apprendre le russe, et vice-versa. «Il y aura un Russe dans nos vols, et nous aurons toujours un Américain dans les Soyouz, car nous voulons toujours avoir un équipage intégré, au cas où il y aurait un problème avec l'un ou l'autre des systèmes.»

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https://www.tvanouvelles.ca/2019/03/08/dernier-test-pour-dragon-qui-cherche-a-revenir-sur-terre-en-un-seul-morceau

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