Lancée en 2011, la station spatiale chinoise va bientôt rentrer dans l’atmosphère. L’engin, dont les Chinois ont perdu le contrôle, est attendu fin mars début avril. Si les risques d’un crash de débris sur terre sont minimes, certaines régions françaises ne sont toutefois pas à l’abri d’après les projections des spécialistes.
Le « Palais céleste », c’est son nom en français, va-t-il nous tomber sur la tête ? La question de ses débris est en tout cas posée. Car si les agences spatiales parviennent généralement à contrôler la chute de leurs engins et précipiter ces derniers au-dessus des océans, les Chinois ont concédé avoir perdu le contrôle de Tiangong-1 en octobre dernier. « Ce genre de panne arrive à tout le monde, c’est très classique », relativisait à l’époque Christophe Bonnal, expert des débris spatiaux au Centre national d’études spatiales (Cnes).
Tiangong-1, station lancée dans le cadre d’un programme de l’Administration spatiale nationale chinoise (ASNC) mesure 10 m de long pour quelque 8 500 kg. Un engin de taille plutôt modeste qui se disloquera à son entrée dans l’atmosphère. « Dans ces cas, entre 20 et 40 % de la masse de l’appareil peut heurter le sol », estime l’Agence spatiale européenne (ESA).
Une chance sur 3 200 qu’un débris tombe sur un homme
Selon l’ESA, la station chinoise va atteindre l’atmosphère entre le 29 mars et le 9 avril. La chance qu’un débris provenant d’un tel objet tombe sur un humain n’est que d’une sur 3 200, selon la NASA. Pour l’expert Stéphane Christy, expert au Centre d’orbitographie opérationnel (COO) du Cnes de Toulouse, le risque reste effectivement marginal. « La surface de la planète est principalement composée de mers et d’océans et une grande partie des terres est non habitée », rappelle ce dernier à France Info. Certes. Ce qui n’empêche pas les experts du monde entier de suivre avec attention la chute du laboratoire expérimental chinois. Sur le site spécialisé Sat Flare, il est même possible de suivre l’évolution de la chute de la station.
Selon les projections de l’Agence spatiale européenne, Tiangong-1 devrait faire son entrée dans l’atmosphère terrestre entre le 43e parallèle nord et le 43e parallèle sud. Plusieurs régions françaises sont ainsi potentiellement concernées, notamment dans la Côte d'Azur, la Corse ou plusieurs territoires d’outre-mer.
Mais comme le rappelle France Info, en septembre 2011, le satellite américain UARS avait suscité des craintes et la Protection civile italienne avait même recommandé aux habitants du nord du pays de rester chez eux, avant que l’engin ne s’abîme le lendemain dans le Pacifique sud.
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